Boukhara et Samarcande (Ouzbékistan, août 2014)

Après le Kirghizistan, mon voyage dans les ex-républiques soviétiques d’Asie Centrale se poursuivit par l’Ouzbékistan et ses oasis mythiques sur la Route de la Soie. Après un voyage en train depuis Tashkent, la capitale du pays, la première étape fut Boukhara, admirable ville où il fait bon se perdre dans les bazars et cheminer par les ruelles et les places à la tombée du jour, quand le soleil couchant teinte d’ocre les coupoles des madrasa et des anciennes mosquées (lien vers mes photos de Boukhara)…

Samarcande, une des plus anciennes villes du monde, capitale de l’antique Sogdiane conquise jadis par Alexandre le Grand, puis carrefour d’innombrables peuples, religions et cultures : comment ne pas rêver à l’évocation de ce nom… Et pourtant, cette seconde étape en Ouzbékistan fut pour moi un peu une déception. Loin des ruelles anciennes et du tissu urbain encore préservé de Boukhara, Samarcande est aujourd’hui une ville moderne, où les ruelles anciennes ont cédé la place à de grandes avenues anonymes, bordées de constructions modernes sans grâce. Transformée en attraction touristique, la place du Régistan est un espace largement aseptisé. Pour retrouver l’esprit de ce que fut cette ville, il faut faire abstraction de cet environnement et se perdre dans quelques lieux encore préservés : l’admirable nécropole de Chah e Zindeh ou le Mausolée de Gour Emir, où repose Tamerlan. Là, l’espace d’un instant, au coucher du soleil, le passé revit dans la lumière sur les vieilles pierres et la magie opère (lien vers mes photos de Samarcande)…